lemonde.fr – Changement de cap dans la politique de protection de l’ours des Pyrénées. Au lieu de procéder à la réintroduction simultanée de plusieurs animaux, comme en 2006, et de se heurter à l’hostilité des anti-ours, l’Etat compte désormais sur l’accroissement naturel pour atteindre une population viable dans le massif, soit une cinquantaine d’animaux, contre une vingtaine aujourd’hui.
« Seuls les ours tués ou morts accidentellement seront remplacés », a annoncé la secrétaire d’Etat à l’écologie, Chantal Jouanno, lundi 26 juillet, lors d’un déplacement à Toulouse, devant le comité de massif des Pyrénées, qui rassemble élus, socioprofessionnels, et associations. Dans l’immédiat, seule une femelle, Franska, tuée par un automobiliste en 2007, sera remplacée. Le lâcher devrait avoir lieu en 2011, dans le Béarn, où seuls cinq mâles subsistent. « Nous ne voulions pas faire un coup médiatique en annonçant des réintroductions qui se font contre les acteurs locaux, explique Mme Jouanno. La croissance naturelle prendra plus de temps, mais on peut espérer qu’elle passera mieux, en banalisant la présence de l’animal. »
La population croît aujourd’hui au rythme d’un animal par an environ. Des animaux pourront être réintroduits si elle stagne ou baisse. Le gouvernement mise sur le remplacement de tout animal tué pour décourager le braconnage.
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